- London -
Chap 16 : "...in our little hideway beneath the waves."

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C'est un peu comme dans Les choristes, vous savez : "ce beau temps les rend tristes...". Improbable, hein. Qu'un rayon de soleil puisse parfois vous évoquer le contraire d'un sourire. Que je pense toujours un peu à l'envers des gens et du temps. Que Paris sous ce beau ciel bleu me soit si antipathique et me ramène tout droit assise sur une touffe d'herbes au beau milieu de Hyde park, au bord d'un bassin, avec un paquet de cookies à la main, parmi tous ces gens et ces enfants Londoniens qui ne font plus partie de mon décor. C'est bon d'avoir le droit d'être quelqu'un d'autre pour d'autres, loin d'ici, pendant quelques temps. De savoir qu'on peut refaire sa vie ailleurs, que le soleil brille aussi sur l'Angleterre.
Ce samedi-là, j'ai pris Londres dans mes bras et j'y ai laissé un bout de moi comme j'ai laissé beaucoup d'amour dans la petite main d'Emma, la veille, en passant le portail du lycée français Charles de Gaulle pour la dernière fois.

Et puis comme l'Eurostar a un nom d'étoile filante et qu'il n'attend pas, on a rendu les clefs du 81, 8A et on est rentré chez nous, recommencer tout ça en étant les mêmes qu'avant mais en différent. Qu'est-ce qui fait le plus mal au coeur des gens, les souvenirs malheureux ou les bons souvenirs... finalement ?